L’église St André

L’église St André

Histoire :

Succédant, sur la partie haute du village, à un premier édifice du XVIIeme siècle très endommagé par le passage des « Suédois » vers 1638, l’église de l’Assomption et Saint-André est construite entre 1777 et 1783 à l’exception du clocher érigé en 1841 et doté de son dôme à l’impériale.

Des reliques de saint André sont translatées d’Italie en 1782, mais la consécration de l’édifice n’a lieu que le 30 septembre 1787. Les trois communautés concernées (Larnod, Arguel, Pugey) ne s’entendirent ni sur le coût de la construction ni sur sa répartition. Le litige fut soumis à Charles de Lacoré intendant de Franche-Comté. Une ordonnance de 1783 fixa le prix de l’adjudication à 12 450 livres auxquelles s’ajoutaient 592 livres d’augmentations dues au retard. L’ordonnance précisait que les communautés de Larnod et Arguel devaient payer concurremment à celle de Pugey leurs contingents « suivant la liquidation qui en sera faite contradictoirement entre les parties ». L’église sera, en réalité, financée par la vente de bois de la commune de Pugey. Les deux autres communes refuseront de verser leur contribution à la construction. Quand la Révolution éclata, il n’y avait toujours pas d’accord sur la répartition. Le différend se solda finalement par une délibération du conseil municipal de Pugey du 21 avril 1805 acceptant les propositions des communes de Larnod et d’Arguel et du préfet. La commune de Pugey devient  alors seule propriétaire du bâtiment en rachetant les « parts » des autres communes, bien que ces dernières n’aient, en réalité, jamais contribué au financement du bâtiment.

L’édifice actuel résulte de transformations et de réparations effectuées au XXème siècle.

  • La couverture (227 m2 en lave est remplacée par une couverture en tuiles de Morvillars par une décision du conseil municipal de 1914. 
  • Le clocher est entièrement refait en 1957
  • L’intérieur est repeint par des artisans de Pugey (Isodore Lhomme et ses fils) et le parquet refait par Alix Lhomme suite à décision du conseil municipal de Pugey de 1971.

 

Aujourd’hui l’édifice est entouré de ses cimetières ancien et nouveau ; ce dernier comprend 170 sépultures environ et dispose d’un columbarium et d’un jardin du souvenir.


À l’intérieur, plusieurs objets religieux sont classés aux monuments historiques ; il s’agit de deux peintures sur bois du XVIème siècle qui faisaient partie d’un triptyque : St Antoine et l’Ange de l’Annonciation, d’une statue en marbre de vierge à l’enfant du XVIème et d’un Christ aux liens en bois du XVIIème.

L’orgue de PugeyPhoto : Mongreville, Jérôme

L’orgue, anciennement installé dans le cœur de la cathédrale Saint-Jean de Besançon, a été acquis par l’abbé Putot en 1982, grâce à la vente d’un tableau du XVIIème siècle attribué à l’atelier de Rubens découvert dans le grenier du presbytère. 

 

 

 

 

 

 

 

Les cloches de l’église Saint André

Le clocher héberge deux cloches actionnées chacune par une corde, ce qui est devenu rare sur le département, l’automatisation y étant quasi généralisée sauf pour les cloches uniques. La plus petite (« Marie-Jeanne-Jules-Bernadette ») est l’oeuvre d’un fondeur bien connu de notre région malgré son éloignement, puisqu’il s’agit d’une cloche Farnier (G) fondue à Robécourt, celle-ci fut fondue en 1 924. Elle pèse 313 kg pour un diamètre de 82,1 cm et chante le Sibémol3. La grosse Bournez « Honorine-Annette-Pulcherte », des fondeurs de Morteau, fut coulée avec un profil un peu plus lourd que leur normal, puisqu’en moyenne, une cloche de cette note, soit, un Mibémol3, pèse 950 / 1 000 kg, voir pour les plus légères… 760 kg! (Pour les cloches Bournez) Ici, elle pèse pas moins de 1 330 kg pour un diamètre de 192,2 cm..

Il s’agit là, d’une des rares sonneries, avec au minimum 2 cloches, encore à la corde dans le Doubs !

Plus d’information sur les cloches sur :  https://clochescomtoises.com/pugey/